Avoir des relations apaisées avec sa hiérarchie

- Guillaume, 42 ans, passait 45 heures par semaine dans la société qui l’employait. La nature du travail qu’il faisait lui plaisait bien, mais le stress et la pression qu’il subissait altérait non seulement son efficacité mais aussi son moral. Cela déteignait à la maison, et il ne parvenait pas à se réjouir d’être chez lui, en famille.

Il avait juste au-dessus de lui un chef de service qui, lui-même sous pression de la direction, exerçait une autorité disproportionnée sur ceux placés sous ses ordres. Situation fréquente me direz-vous ! Il n’est pas rare de voir des individus appliquer une autorité malsaine pour compenser le manque d’estime qu’ils ont pour eux-mêmes.

De plus, les collègues, mis en compétition, ne se privaient pas pour se glisser fréquemment des peaux de bananes. Effectivement, pratiques très années 80, de nombreuses sociétés ont opté pour la courses aux objectifs, cadeaux et promotions à la clé, dans l’espoir de doper la compétitivité de chacun, en occultant totalement le fait que le climat dans lequel cohabitent les lévriers leur fait consommer tellement d’énergie que leurs rendements sont au final moins bons. Au lieu de leur donner l’envie d’aller au travail, ils leur donnent envie de partir en vacances ! La question étant alors : Doit-on partir, démissionner ? Ou y a-t-il une façon de gérer le stress ?

Là encore, si nous considérons qu’il y a des personnes ou des situations capables d’influer sur notre état de stress, c’est que nous leur avons donné un pouvoir. Souvent, ceux qui en sont dépositaires jouent sur nos peurs, la première étant la peur de perdre notre emploi. Mais il y a aussi la peur de ne pas être reconnu, estimé, valorisé, apprécié. Or, ces attributs ne dépendent pas des autres. C’est à nous de fixer notre valeur, comme nous l’avons vu désormais maintes fois. Si nous doutons de notre valeur, de notre intégrité, nous attirons fatalement des situations pour nous le faire vivre. Si nous fixons notre valeur à son top niveau et que rien ne peut l’altérer, les situations extérieures n’ont pas ou peu d’effets sur nous. Rater un objectif va peut-être contrarier un chef, mais que peut-il se passer ? Comment pourrions-nous pâtir des conséquences si nous sommes protégés par les attributs que nous avons fixés en notre for intérieur, l’estime, la valeur, la reconnaissance, le succès… ?

C’est sur cet axe-là que nous avons démarré la séance d’EFT avec Guillaume.

  • Même si j’ai peur d’être jugé et critiqué, je m’aime et je m’accepte tel que je suis.
  • Même si j’ai peur qu’on parle de moi dans mon dos, je m’aime et je m’accepte tel que je suis.
  • Même si j’ai peur d’être déshonoré si j’échoue, je m’aime et je m’accepte tel que je suis.
  • Même si j’ai peur d’être sanctionné…
  • Même si j’ai peur d’être ridiculisé…
  • Même si j’ai peur que ma femme ait honte de moi…
  • Même si j’ai beaucoup d’anxiété pour tout ce que je ne contrôle pas…

Parfois, nous avons tourné sur des séquences très proches, en ne changeant qu’un seul mot, de façon à travailler sur des émotions d’une plus grande précision. Puis, il s’agissait d’ancrer dans son subconscient un état d’esprit basé sur l’estime de lui indéfectible. Pour ce faire, une technique de PNL appelée la marelle des croyances a été utilisée, ainsi que l’élaboration d’une visualisation. Il s’agissait un, de cesser l’obligation de contrôler tout et tout le monde dans le but d’atteindre un résultat défini, et deux, d’instaurer la certitude que, quoiqu’il se produise, le résultat lui donnerait l’occasion de vivre la fierté et la sécurité.

Débarrassé de la pression liée aux résultats et aux commentaires de ses collègues ou de sa hiérarchie, il était certain par la loi d’attraction, de vivre une situation qui tournerait à son avantage, même s’il ne connaissait pas la manière dont cela pouvait se mettre en place.

Et effectivement, il n’aurait jamais pu prévoir ce qui allait se passer. Pendant plusieurs mois, il alla travailler sereinement et s’attacha à remplir ses fonctions du mieux possible. Une promotion lui échappa, mais celui qui fut promut hérita d’un cadeau empoisonné, car ses conditions de travail furent pire encore. Puis il améliora grandement la qualité de ses relations avec deux de ses collègues. Ceux-ci lui proposèrent de démissionner tous les trois pour fonder leur propre entreprise, mais il ne les suivit pas. A la place, deux nouvelles personnes furent recrutées, mais le temps perdu à cela, donc le manque de productivité, coûta la place au chef de service. La direction le convia à occuper ce poste. Et il accepta, bien décidé à remplacer la compétition malsaine entre collègues par l’application des préceptes liés à l’intelligence collective.

La situation où tout était là pour qu’il expérimente ses peurs, d’être jugé, critiqué, dévalorisé, avait fait place à un nouveau cadre où il pouvait vivre la fierté et la sécurité.

 

 

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