Guérir de jalousie maladive

 

- Pauline, 28 ans, avait conscience de pourrir la vie de son compagnon. D’après elle, elle avait toujours été plus ou moins jalouse. C’était le signe qu’elle tenait à son compagnon et qu’elle l’aimait, affirmait-elle ! Il devrait même se sentir flatté ! D’ailleurs, elle ne vivait pas très bien le fait qu’il accepte aussi facilement qu’elle sorte entre copines sans jamais se soucier plus que ça d’éventuelles rencontres. Si ça lui était égal, l’aimait-il vraiment ?

Elle avait rencontré Vincent, son nouveau compagnon, environ un an plus tôt. Et elle ne s’était jamais sentie aussi jalouse. Elle pensait que cela allait de pair avec l’amour qu’elle lui portait. Elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé avant. Une sorte d’équation amour = jalousie semblait à l’œuvre. Et plus elle « piquait ses crises », plus elle le sentait prendre de la distance. Elle voulait toujours savoir où il était, avec qui, à quelle heure il rentrerait, ce qu’il avait fait en son absence. Le moindre appel sur son portable devenait suspect. Elle ajouta qu’elle avait parfois été trop loin, et que dans sa jalousie, elle avait fait des choses dont elle n’était pas fière et qu’elle ne lui avait jamais dites.

Lui, se sentait fliqué et étouffé. Il lui avait rétorqué qu’il n’avait pas à lui prouver qu’il tenait à elle, qu’il ne voyait qu’elle, et que si elle n’était pas capable de lui faire confiance, il ne savait pas quel avenir ils pouvaient avoir ensemble. Un amour sans confiance est-il de l’amour ?

Elle aurait voulu lui faire confiance, mais elle n’y parvenait pas. Et être rongée par le doute en permanence ne lui convenait pas. A moins de vivre seuls, perdus au milieu de nulle part, il lui semblait impossible d’envisager une paix de l’esprit durable. Comment vivre en totale sérénité ?

Nous avons isolé quelques unes de ses paroles correspondant à des schémas de pensée erronés.

  • « Etre jalouse, c’est la preuve que je l’aime. »
  • « Avoir peur de perdre mon compagnon, c’est l’aimer. »
  • « Quand on aime quelqu’un, on n’est pas tenté d’aller voir ailleurs. »
  •  « Il pourrait rencontrer une nana mieux que moi. »
  •  « S’il me trompait, je me sentirais écartée de sa vie, jetée, oubliée, sans importance ! Le bonheur serait entre eux deux, et moi, j’en serai exclue ! Cela voudrait dire que ce que nous avons vécu n’était pas assez bien pour lui, que je ne lui ai pas apporté suffisamment ! »
  • « On ne peut jamais être sûr à 100% que quelqu’un vous aime. »

En effet, nous ne sommes jamais sûrs à 100% que l’autre nous aime, parce que nous n’avons pas le contrôle du monde extérieur. En revanche, nous avons le contrôle sur nous-mêmes, et nous pouvons être sûrs à 100% de ce que nous ressentons vis-à-vis de nous-mêmes. Alors, nous sentons-nous aimables, suffisamment dignes d’être aimés, quand on suppose qu’une autre personne peut être plus intéressante que soi, au point de détourner l’attention de notre conjoint ?

J’ai parlé dans la 2e partie des trois visions. La vision que l’on a de soi, la vision que l’on a des autres, et la vision que l’on suppose que les autres ont de nous. Dans le cas de Pauline, elle avait une estime de soi insuffisante, car supposer qu’une autre peut capter facilement l’attention de son partenaire, c’était admettre qu’elle n’avait pas assez d’atouts pour qu’un homme ne puisse voir qu’elle ! Supposer qu’il puisse succomber au charme d’une autre, c’était supposer que celle-ci était mieux qu’elle. Elle ancrait ainsi davantage le doute qu’il puisse être amoureux d’elle, corroborant ainsi sa croyance « on ne peut pas être amoureux et être tenté d’aller voir ailleurs ! »

D’autre part, la peur de voir l’autre nous quitter, n’a rien à voir avec l’amour. Un amour inconditionnel pour l’autre suggère qu’on accepte l’idée de le laisser partir s’il est plus heureux ainsi. Mais cela suppose que l’amour qu’on se porte à soi est total ! Sans aucune faille ! Et de savoir que notre bonheur dépend de nous, et non de la présence d’une personne particulière auprès de nous. Il est inutile de se comparer à quelqu’un d’autre. Et se dire que si nous sommes quittés, c’est forcément pour une personne mieux que nous, c’est afficher notre propre auto-dénigrement !

Pauline était très connectée à ses émotions, et nous sommes facilement parvenus à mettre des mots sur la chaîne de réactions émotionnelles à laquelle elle faisait face, et qui l’empêchait de vivre une relation amoureuse sereine.

Lorsque sa sœur est née, elle avait 4 ans. Elle avait des souvenirs précis de ce qu’elle avait ressenti à cette époque. L’attention de ses parents était focalisée sur le nouveau-né et elle avait en tête des scènes où son père arrêtait brutalement de jouer avec elle pour prendre soin de sa sœur. Celle-ci passait avant elle, et au fil du temps, elle s’est habituée à la place du n°2 ! Le programme qui s’est installé en elle était : Si l’on s’intéresse à moi, un jour viendra où je serai abandonnée. Quelqu’un d’autre finira toujours par me voler les personnes qui me sont chères. Même si ses parents ont une toute autre version de la réalité, c’est en tous cas la façon dont Pauline l’a interprétée. Le mental ne s’arrêtant pas là, il lui fallait une raison à cet abandon. Et c’est tout naturellement, qu’elle en a déduit qu’elle était « insuffisante », dans le sens où elle ne possédait pas assez de qualités, ou de compétences, pour captiver l’intérêt d’autrui et pour être aimée de façon durable. Si elle devait se retrouver en concurrence avec une autre personne, celle-ci passerait forcément avant elle !

Adulte, le manque de confiance à l’égard de son partenaire n’était rien d’autre qu’un manque d’estime de soi et de confiance en elle-même ! Sa peur d’être abandonnée au profit d’une autre trahissait le peu de valeur qu’elle s’accordait.

Prenant appui sur des événements récents, nous avons levé en EFT les ressentiments qu’elle entretenait envers des préposées rivales. Une 2e séance a été nécessaire afin d’instaurer une meilleure estime d’elle-même et considérer que, telle qu’elle est à ce jour, elle était déjà amplement suffisante pour manifester une relation assortie de fidélité et de sérénité.

Puis la PNL, et un travail de visualisation à répéter, a eu pour but de prendre et d’assumer sa place, de se sentir choisie et désirée, ressentis qu’elle n’avait jamais éprouvés.

 

 

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