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Peur obsessionnelle pour ses enfants

- Isabelle, 44 ans, surprotégeait ses enfants en anticipant le pire. Elle avait trois enfants, 14, 11 et 6 ans. Et quand elle décida de me consulter, c’était pour trouver une solution afin d’aider le petit dernier, Thomas. Il venait de rentrer au CP. Depuis, quelques semaines, il semblait davantage renfermé, taciturne et triste. Ce qui la décida fut le témoignage de sa maîtresse qui avait tenu à l’informer que Thomas ne s’intégrait pas très bien. Il n’était pas mis au rebus, n’était pas le souffre-douleur de la classe, ce qui rassura Isabelle. Mais il semblait distrait, perdu et l’avait surpris par moments entrain de se balancer d’avant en arrière. De lui-même, il n’allait pas vers les autres.

C’était difficile de demander à Thomas ce qu’il ressentait, et je ne suis pas pédopsychiatre. En discutant avec la mère, elle m’expliqua que son frère de 14 ans et sa sœur de 11 ans n’avaient pas eu ce problème. Et pendant près d’une heure, elle m’expliqua la façon dont elle avait élevé ses enfants. Chacune de ses paroles témoignaient d’une volonté de respecter certaines règles morales. Ces règles contribuaient selon elle au maintien d’une harmonie communautaire et y déroger revenait à se faire bannir avec pertes et fracas. Très vite, elle embraya sur les deux plus grands et le monde dangereux dans lequel ils vivaient.

Puisque, selon elle, son éducation était irréprochable, je tentai alors une approche différente. Je lui demandai comment elle-même avait vécu ses premières années d’école. Elle sembla stoppée nette dans son long monologue. Elle se raidit, et finit par m’expliquer que ça avait été très dur pour elle. En réalité, elle avait connu un contexte familial extrêmement douloureux où elle avait dû subir les perversions sexuelles de son beau-père pendant de nombreuses années, avec le consentement tacite de sa mère. Elle avait associé aux gens censés l’aimer un sentiment de danger. Quand elle allait à l’école, c’est avec cette peur au ventre qu’elle allait retrouver des étrangers. Et elle faisait tout pour en rester à l’écart. Alors je lui posai la question concernant Thomas. Pensez-vous qu’il soit en danger d’aller à l’école ?

Evidemment, me répondit-elle ! J’espère qu’il ne se passera rien de grave, mais j’y pense tout le temps.

Nous avons vu dans la première partie de ce livre que chaque pensée crée une image dans notre esprit. Et associée à une émotion, qu’elle soit motivée par l’amour ou par la peur, elle modifie notre système énergétique. Si elle est répétée maintes et maintes fois, elle finit par prendre forme dans la réalité. Le Dr Emoto a pris en photo des molécules d’eau préalablement soumises à des pensées. Lorsque celles-ci ont reçu des pensées liées à la beauté, la joie, l’amour, elles prennent une forme très harmonieuse. Lorsqu’elles sont soumises à des pensées de violence, de haine, d’agressivité, elles prennent une forme totalement déstructurée, pleines de pics et de dents. Or, nous sommes composés d’eau à 65 !

A ce stade, travailler sur l’enfant n’entrait pas dans le cadre de mes compétences. Mais je suggérai à Isabelle, sa maman, de travailler sur ses propres peurs. Comme elle mettait un point d’honneur à élever ses enfants toute seule, même si le père était présent, je ne pensais pas devoir lui expliquer dans le détail l’effet de ses pensées sur son enfant, afin de ne pas rajouter une culpabilité qui n’avait pas lieu d’être.

En EFT, nous avons travaillé sur ses traumatismes à elle, ses peurs, et le danger qu’elle voyait à sa porte à chaque instant. Ne voyant qu’un seul monde, il était évident que ses enfants devaient voir le même ! Si elle changeait sa propre vision et qu’elle y mettait plus de sérénité et de sécurité, nul doute que son propre système de pensées allait impacter celui de ses enfants.

Puis lors d’une autre séance, nous avons pratiqué des visualisations, non seulement pour instaurer un ressenti plus serein vis-à-vis du monde, mais aussi pour dissocier sa vérité de celle de ses enfants. Ce n’est pas parce, elle, avait dû subir des traumatismes, que ces mêmes traumatismes faisaient partie du chemin de vie de ses enfants. A nouveau, le même événement, si lourd de conséquences puisse-t-il être, sera interprété de façon différente d’un individu à l’autre.

Bien évidemment, quand on est parent, il est très difficile de ne pas projeter ses peurs sur nos enfants. Et nous voulons le meilleur pour eux. Mais il existe deux attitudes : Celle qui est liée à notre personnalité, à nos peurs, à notre vision réduite du monde et à notre système réactionnel. Si notre personnalité gouverne la relation que nous avons avec nos enfants, nous avons toutes les chances, ou plutôt tous les risques, de projeter sur eux, nos peurs. Celles-ci se rajoutent aux leurs, et leur font nourrir encore davantage de pensées axées sur les peurs et le danger. Si nous ne voulons pas qu’ils les manifestent réellement et qu’ils aient à en subir l’expérience, il conviendrait, et ce n’est pas facile à faire, de demeurer au sein de notre Etre, de notre Essence, et de leur envoyer un maximum de pensées liées à l’épanouissement, au bonheur, à la quiétude et à l’amour. Puisque nous ne pouvons pas… ne pas avoir d’impact sur eux, autant les visualiser heureux ! Et non en danger !

Personne n’est à l’abri d’une souffrance, et chacun à son libre arbitre quant à ses pensées. Nos enfants, comme chaque être humain, ont leur chemin de vie à mener. Nous ne leur éviterons pas les épreuves qui sont compatibles avec leurs croyances, qui, par ailleurs, peuvent aussi leur servir de tremplin pour grandir et évoluer.

Avoir peur pour eux, c’est leur administrer ces mêmes peurs. L’une des plus grandes aides que nous pouvons leur apporter, consiste à faire le ménage dans nos propres schémas de pensées, afin de ne plus les projeter sur eux. Cela permet ensuite d’émettre à leur endroit un maximum d’amour et de confiance en soi et en le monde qui nous entoure.

Le travail qu’elle effectua sur elle s’échelonna sur 4 séances. Maîtrisant maintenant les points d’EFT, elle continue parfois toute seule chez elle. Elle a pris beaucoup de distance avec les événements de son enfance, dissipa nombre de colères. Elle s’évertua surtout à imaginer et à ressentir un monde plus serein. Et sans changement radical, elle se sentait nettement plus apaisée. Réaction en chaîne, ses trois enfants ressentir plus de liberté dans leurs actes quotidiens. Ce sont eux qui en parlèrent à Isabelle la première fois. Cet espace de liberté qu’ils ressentaient laissa place à davantage de sérénité et de joie de vivre. Thomas fut un des premiers à en ressentir les effets, car il se lia d’amitié avec un autre garçon de sa classe, qui était lui-même très sociable envers tout le monde.

 

 

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